Le cas échéant
Ma Maîtresse est allée au ski hier mais aujourd'hui elle a choisi d'aller courir – elle a demandé à mon Maître de la descendre jusqu'au Lac en auto et elle est remontée en courant.
Dès que je suis sorti de la maison, ce matin, moi, Frimousse, j'ai tout de suite vu qu'il ferait un temps bizarre. Je sentais que le peu de neige qui restait allait probablement fondre un peu plus.
J'ai fait plusieurs fois le tour du propriétaire – c'est mon jardin, quand même ! – et je suis allé m'installer sur mon fauteuil pour attendre le lever de ma Maîtresse.
Petit-déjeuner, puis départ en auto – bien entendu mon Maître est allé chercher RouXy avant de partir, pour que je sois moins seul, peut-être. Je suis quand même capable de rester seul une demi-heure sans tout griffer dans la maison !
Quand mon Maître est revenu – il était environ dix heures moins le quart – RouXy a absolument insisté pour retourner chez lui. Et il y est resté jusqu'à 3 heures et demie. Moi, Frimousse, j'ai passé la plus grande partie de ce temps assis sur mon balcon à regarder… À regarder quoi, au fait ? Je sais plus…
Juste avant 4 heures, comme il faisait gris et sombre, mon Maître nous a proposé de rentrer et de nous donner à manger. Et après, on est tous les deux montés à l'étage pour nous reposer, quoi !
Avant de monter j'ai quand même dicté cet article à mon Maître. Car il veut toujours pas m'apprendre à me servir du clavier. Ils sont tous comme ça, nos Maîtres, ils veulent qu'on les considère comme indispensables. Un peu comme beaucoup de maris avec leur femme –maris qui veulent pouvoir faire savoir, le cas échéant, qu'ils ont mis fin à la vie commune qu'ils partageaient avec elle…